L’hormèse ou la musculation du système nerveux autonome

Comment renforcer son système neurovégétatif (système nerveux automatique) plutôt que son système immunitaire :
À l’heure où la plupart des gens ont une vision guerrière du système immunitaire dont le rôle principal serait de lutter contre les microbes, alors que l’on sait qu’ils sont des milliards à vivre chaque seconde de notre vie dans notre corps, et que cette cohabitation est profitable à chacun, il me semble urgent d’observer que le système immunitaire a principalement un rôle de mémoire acquise au fur et à mesure des expériences de la vie. Il est en quelques sorte un « bureau des archives de la vie » depuis le big-bang dans lequel le corps va puiser pour lui permettre de réagir plus rapidement lorsqu’une situation se répète .

Lorsqu’on sort de cette vision « d’armée qui lutte contre les innombrables ennemis », on comprend qu’il est avant tout profitable de renforcer notre système nerveux autonome car, comme nous l’avons vu au séminaire niveau 1, c’est lui qui face à un stress met en route les mécanismes d’adaptation pour que l’organisme trouve une réponse rapide et efficace. Le système nerveux autonome des espèces s’est adapté au cours de l’évolution et est le plus efficace quand il doit réagir à des stress courts mais intenses. La vie moderne à l’inverse nous plonge dans des stress
« chroniques « face auxquels nous ne pouvons pas grand-chose. Notre système neurovégétatif se met alors en mode « frigo » et nous attendons que la réponse vienne de l’extérieur. .

Comment renforcer notre système neurovégétatif ?

Tout ce qui va de manière courte mais plus ou moins intense nous mettre en « stress biologique » va renforcer notre réactivité neurovégétative. C’est ce qu’on appelle l’hormèse (ce concept est largement développé par Wim Hof, l’homme de glace hollandais à l’origine de multiples expériences sur les expériences de l’extrême) :
1. Le froid (prendre des douches froides, nager en eau froide, prendre des bains froids, sortir quelques secondes dehors dévêtu par temps froid ! aux voisins).
2. L’effet bénéfique peut être renforcé par l’alternance de chaud et de froid « extrêmes » : Passer du sauna au bain froid par exemple.
3. Faire des exercices d’apnée et de respiration. L’apnée va également mettre notre système nerveux autonome en activation et lui permettre ainsi de réagir plus promptement ultérieurement. Par exemple inspirer profondément et se retenir le plus longtemps possible, ou expirer à fond et se retenir le plus longtemps possible avant d’inspirer à nouveau.
4. De manière générale, inclure plus « d’inconfort » dans notre quotidien : marcher et courir pieds nus, s’asseoir sans chaise en « deep squat », opter pour un exercice physique naturel et dit « physiologique », c’est-à-dire avec le moins de matériel possible, et qui se rapproche le plus possible de notre façon d’évoluer en nature. Ceci va progressivement réhabituer notre corps à réagir d’une manière instinctive et plus adaptée aux stress que nous rencontrons en réactivant les ressources innées que nous avons tous.
Tous ces exercices permettent au système nerveux neuro-végétatif de s’entraîner, de pouvoir être le plus réactif possible lorsque l’on sera mis en mode survie, comme lorsque l’on rencontre un virus ou une bactérie non utile à l’organisme .

La peur du problème est souvent plus dangereuse que le problème lui-même.

Une peur saine nous maintient en vie et en cela est positive. Mais la panique et l’angoisse ne font que nous empêcher de réagir de manière lucide et réfléchie à une problématique. Prenons soin de ne pas nous laisser envahir par la peur, même quand elle est vitale, car alors elle nous paralyse et inhibe notre possibilité de réponse à ce que nous vivons.
N’oubliez « la peur de la chose entraîne la chose », en effet, si une chose vous fait peur et vous obsède, votre cerveau va essayer que vous la rencontriez pour que cette chose ne vous fasse plus peur et que l’on y trouve une solution. Car lorsqu’on est omnibulé par une peur, on perd la vigilance que l’on doit avoir pour éviter les dangers et les prédateurs qui nous entourent et ça devient dangereux pour notre survie.
Alors si vous avez peur du Covid19…votre cerveau le cherchera et vous le fera rencontrer rapidement…